Compte -rendu de l’Assemblée Générale d’octobre 2019

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Bulletin de l’AMAE aux adhérent.es n°3

L’assemblée générale de l’AMAE (Association pour une Mutuelle des Anciens de l’Emploi) s’est tenue les 15 et 16 octobre à Paris en présence de 18 délégué·es et de Soizic secrétaire administrative. Toutes les régions étaient représentées.

L’association AMAE : Nous comptons 670 adhérent·e·s, mais nous avons du mal à développer les adhésions.

Après débats, les rapports d’activité et d’orientation ont été approuvés à l’unanimité ; le rapport financier, après validation de la commission de contrôle des comptes, a également été approuvé à l’unanimité. L’A.G. a voté la création d’un règlement intérieur en apportant quelques modifications aux statuts (textes sur le site).

Le contrat de la mutuelle avec MMH

Ce sont 820 bénéficiaires qui sont inscrit·e·s au contrat santé de l’AMAE. 519 femmes et 301 hommes. La moyenne d’âge est de 71 ans. Les résultats 2018 présentés par les représentantes de Malakoff Médéric Humanis sont les meilleurs que nous ayons enregistrés depuis notre création. Certes, nous avons bénéficié d’une réduction de 1% sur les frais de gestion consentie par la direction de MMH. Cette baisse fait suite à notre demande pour tenir compte des nombreuses difficultés de gestion subies par certain·e·s affilié·e·s, telles que : radiations intempestives dues à des erreurs informatiques, allongement des délais de traitement de dossiers, mauvaises réponses aux questions ou problèmes liés à la réception des cartes mutualistes etc. Pour les membres du bureau, ces difficultés ont généré beaucoup de soucis et de travail.

Ce sont les frais de prise en charge de l’hospitalisation et les dispositifs médicaux (audio) qui augmentent le plus. Tandis que les frais pharmaceutiques baissent. Ces résultats tiennent compte des remboursements de la Sécurité Sociale. A noter également que 2/3 des affilié·e·s font une cure.

64 % fréquentent le réseau KALIVIA. Ce qui permet de faire des économies, par exemple pour l’optique l’économie peut aller jusqu’à 74 € sur un verre complexe et jusqu’à 33 € sur une monture et ce multiplié par un nombre important d’utilisateurs. Cette pratique

permet une réduction importante de dépenses, elle est à développer. Il faut aussi inciter à refuser des facturations avec des dépassements d’honoraires.

Le 100% Santé ou Reste à charge zéro

Lors de l’AG, les représentantes de MMH nous ont longuement expliqué la mise en place du dispositif 100% santé appelé aussi « reste à charge zéro » (RAC 0), décidé par le gouvernement.

Ces nouvelles garanties vont se mettre en place pour la plus grande partie en janvier 2020. Vous trouverez dans les pages suivantes les informations relatives à la mise en œuvre de ce nouveau dispositif. L’objectif est de rembourser intégralement certains équipements d’optique et certaines aides auditives et prothèses dentaires dont le reste à charge était élevé. Concrètement : soit l’affilié·e fait le choix de ne rien débourser et prend alors la classe « reste à charge zéro », soit elle ou il choisit une prestation plus onéreuse et paiera le « reste à charge ».

Ce dispositif sera entièrement intégré à nos garanties, mais aura aussi un impact sur les cotisations. Les conséquences budgétaires pour les mutuelles sont incertaines et difficiles à évaluer

Ces mesures sont une réelle avancée, en particulier pour celles et ceux qui ne pouvaient financièrement accéder à ces soins. Néanmoins, ces dispositions créent des remboursements à plusieurs vitesses en fonction du matériel choisi (voir pages suivantes).

Les cotisations 2020

Les mutuelles sont inquiètes des augmentations de leurs charges qui sont induites par le « reste à charge zéro » et mettent en place des augmentations de cotisations malgré les dénégations du gouvernement et de la Mutualité Française.

MMH nous a expliqué que cette augmentation est due aussi aux évolutions réglementaires décidées par le gouvernement ou la Sécurité Sociale telles que :

– L’augmentation du forfait médecin 1% qui remplace le forfait patientèle.

L’augmentation du forfait hospitalier (hôpital ou clinique) journalier à 20 €.

La dérive médicale annuelle, c’est à dire l’évolution du coût de la santé et des soins, estimée à 2%.

l’augmentation du plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS) utilisé pour le calcul de certaines de nos garanties.

Mais MMH anticipe surtout la mise en œuvre du 100% santé qui correspond à +3,9%.

Dans ce cadre, MMH nous a proposé plusieurs hypothèses :

Une augmentation de 7% sans baisse des prestations

Une augmentation de 3%, mais entraînant une baisse de remboursement de certaines garanties : seraient concernées l’optique (hors reste à charge 0, un verre complexe adulte remboursé 125€ au lieu de 159), les visites chez les généralistes et les radiologues, les analyses (BRSS 150% au lieu de 200%), la chambre particulière lors d’une hospitalisation (35€ au lieu de 40€) alors que nous constatons une augmentation du nombre et de la durée des séjours à l’hôpital (ce qui n’est pas surprenant avec l’avancée en âge).

Les délégué·e·s à l’AG, après débat, ont fait le choix d’une augmentation de 7 %.

Elles et ils ont bien conscience que cette augmentation est importante, parce qu’elles et eux aussi vont la payer.

La mise en place du reste à charge zéro en 2020 peut modifier profondément les structures et les garanties des complémentaires santé, mais aussi le comportement des assurée·e·s. L’accès aux soins en sera-t-il favorisé ?

L’UFC QUE CHOISIR constate que « se soigner coûte de plus en plus cher, la consommation de soins et de biens médicaux est en hausse constante, elle est évaluée à 2977€ en moyenne par personne en 2017 ». Or pour réduire le déficit de la Sécurité Sociale le gouvernement organise le transfert de remboursement vers les mutuelles. « La Sécurité Sociale rembourse de moins en moins les soins de ville ou de médicaments et les frais de santé ont augmenté de 47% depuis 2006 » note l’association de consommateurs.

Le reste à charge zéro est présenté par le gouvernement comme une avancée sociale et de justice. Ce serait vrai si c’était la Sécurité Sociale (universelle) qui la prenait en charge. En transférant aux mutuelles, elle crée une injustice. Les retraité·e·s et les chômeur·euse·s ne bénéficient d’aucune aide au paiement de leur mutuelle et paient plein pot. Les salarié·e·s des petites entreprises paient plus cher que celles et ceux des grandes entreprises.

Consommons mieux en privilégiant les cliniques mutualistes et le secteur public moins chers, souvent mieux équipés pour une prise en charge de grande qualité. Et surtout ne pas hésiter à faire établir des devis permettant de comparer les prix et les prestations.

Autre décision de l’AG :

Les prochaines élections des délégué·e·s auront lieu au deuxième trimestre 2020

Autres informations :

Au premier novembre les dispositifs qui aident au paiement des mutuelles pour les bas revenus (CMU-C et ACS) fusionnent.

Nous regrettons le projet de déremboursement de l’homéopathie : le taux de remboursement de la Sécurité Sociale passera de 30% à 15% en 2020, puis à 0% au 1er janvier 2021.

« Se soigner selon ses besoins, cotiser selon ses moyens »

Des détails sur le dispositif 100% santé à la fin du document à télécharger cliquez ici pour télécharger AMAE bulletin n° 3